vendredi 22 février 2008

Martinique : la France tranquille

Le retour au pays est plus doux que jamais. Nous mouillons aux Anses d’Arlet avec face à nous un petit ponton menant tout droit à l’église et au village joliment réparti autour d’elle. On dirait une pub pour la campagne de Mitterand. Etonnamment, il y a une affiche de Ségolène, placardée sur le presbytère déplumé (cyclone oblige, les tuiles se sont envolées au Paradis). Aux Anses d’Arlet, la plage est belle, la mer plate, l’eau claire. Papy mamie ont pris un rythme d’enfer. Le premier à 10 minutes pour se baigner le matin avant de se muer en Bob l’éponge pour sa première vaisselle de la journée. La seconde, survitaminée aux mangues, maracujas et autres ananas, sort les cartables avec la ferveur des nouveaux enseignants. Ensuite, ce sera atelier pompon, atelier gateau, activité natation… Mais les intermittents du Cned flanchent vite : les règles d’accord entre le nom et l’adjectif s’accordent mal avec le bleu turquoise environnant. La grève menace. Alors tout le monde à l’eau et rendez-vous à la tombée du jour pour le petit planteur du soir.

Le dimanche 27, autre retrouvaille choc avec Yvette, la marraine de Frédéric, la mamée des enfants. En vacances pour 3 semaines chez Chantal, sa belle-fille, on la retrouve sur le ponton, avec émotion. Roger, son mari, le papé des enfants, décédé quelques semaines plus tôt, est aussi là à travers le livre qu’il a co-écrit sur Jeanne d’Arc et qu’il nous a dédicacé avant de mourir. Déjà 40 000 exemplaires vendus. La consécration après des années de travail pour que perce enfin la vérité sur cette femme aussi bergère que je suis capitaine.

Les jours qui suivent sont paisibles : petits restos, petites navigations… Papy et mamie nous quittent. En rentrant le soir au bateau, on se sent tristes et seuls dans notre coquille de noix. Heureusement, Mamée prend le relai et nous invite au restau. Mais qu’est-ce qu’on va devenir quand on va se retrouver à nouveau tous les cinq ? En plus, les soucis de santé s’accumulent : Corentin doit être décalloté une nouvelle fois, Pablo a mal aux intestins et Fréd apprend qu’il est atteint d’une double cataracte. Corinne, la pédiatre en chef de l’hôpital du Lamentin, habite sur le bateau à côté du notre à la marina du Marin. Elle nous ouvre des portes précieuses, pour ne pas dire des portails. Le jeudi, nous louons une voiture et partons en expédition pour la journée au Lamentin… avec les cartables dans le coffre pour travailler en attendant d’être reçu par notre staff médical.
Au terme de ce raid hospitalier mené tambour battant, tous les problèmes se résolvent à peu près. L’échographie de Pablo ne décèle rien de particulier. Corentin est un nouvel homme. Et, Frédéric est pris en charge par une super ophtalmo qui lui dégotte un rendez-vous pour une angiographie l’après-midi même à Fort de France. Au terme de l’examen (favorable), Frédéric décide d’attendre le retour en métropole pour se faire opérer des yeux et apprend, avec un certain soulagement, que le scanner cérébral, prescrit quelques heures avant, n’est finalement pas nécessaire.
Toutes ses tracasseries sont balayées le lendemain par des retrouvailles inattendues : Morgane, notre bateau copain, est là à côté de nous au mouillage !!! Ils arrivent de leur traversée. Ils sont tout salés, tout abasourdis et complètement soufflés après une transat éprouvante. On est tellement content de se voir qu’on décide de retarder d’un jour notre départ pour la Dominique.

Pour la Saint Valentin...


...offrez-lui un cadeau éternel !


Enfin un vrai prof de maths !


Variations sur le jaune en arts plastique

Première vaisselle de la journée

Cours de Navigation Astro


Avec Chantal et Mamée Yvette au resto

Enfin une vraie barreuse

Le marché de Fort de France


Souvenir de vacances

Jean-Maurice et Corinne, notre pédiatre à domicile

1 commentaire:

Anonyme a dit…

moi aussi j'ai été dans les même endroit que vous,normale j'étais avec vous!!!!!!ah!a!ah!ah!ah!!!
pablo