mardi 9 octobre 2007

Samedi 8 septembre - Ibiza, c’est tout un art (plastique)

Au dessus de nos têtes, les charters se succèdent au rythme effréné d’un avion toutes les 3 minutes. Au ras de nos yeux, les yachts défilent toujours plus grands, toujours plus gros. Les plus petits font du bruit. Pour exister à Ibiza, il faut du long ou du sonore, sinon t’es mort. Dans le port d’Eivisa, la capitale, on a tout de suite repéré le voilier des loosers. Pas de moteur ? Pas de fuel ? Pas de pétarade ? Et, en plus, pas de Bimbo scotchée, les seins à l’air à l’avant du bateau ? Du balai. Une rentrée de port majestueuse à la voile ? Laissez moi rire. Ca fera 63 euros et surtout vous vous tirez à l’aube. On a du travail, nous.

Donc, nous voilà relégués dans l’arrière boutique. La petite crique des pauvres et des sans staff où l’on se passionne pour les réacteurs des avions. Heureusement, on est toujours à Ibiza. Et c’est ainsi qu’à l’heure où Corentin entame son atelier d’arts plastiques, le bateau à proximité se peuple d’une foule de jeunes gens aussi gais que leurs ancêtres beatniks venus échoués là dans les 70’s. Les tee-shirts volent, les soutiens gorges sautent, et le bas des maillots leur fait suite. Du fond du bateau, j’encadre Pablo et Tiphaine qui suent sur leur exercice de français. Fréd, lui, est sur le pont au côté de Corentin. Avec ses petits ciseaux, il coupe. Avec ses petits crayons, il colorie. Mais, bizarrement, c’est de moins en moins droit, et de plus en plus flou. A Ibiza, c’est vraiment trop dur de découper, en suivant les pointillés !


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