mardi 8 juillet 2008

26-30 juin Merci la tempête et vive Cadix !

A toute chose...
Magie d’un voyage comme le nôtre. Il y a des noms que l’on croyait à jamais couchés sur une carte : Bermudes, Cuba, Almeria, Cadix… Et tout à coup, parce que les rencontres, parce que la météo, parce que, parce que…, on y est. Nous voici donc dans cette ville mythique d’Andalousie. On a un peu peur : que va-t-on trouver dans ce grand port d’Espagne derrière la murailles de conteneurs, inlassablement chargés et déchargés des cargos comme des briques d’un Légo géant ?
La marina Puerto America est excentrée. Nous longeons le bord de mer pendant une bonne demi-heure avant de nous enfoncer dans les entrailles de la vieille-ville. Et là, c’est la surprise du chef. En un clin d’œil, Cadiz nous aspire dans son tourbillon, nous adopte, nous enchante. Toute une culture, toute l’âme andalouse nous monte au cœur comme si plus rien n’existait à part elle. Il y a des volets à clair-voie, des fleurs partout aux balcons, des patios, des ruelles pavées où les mémés prennent le frais, dépliant l’éventail d’un coup sec.
Au détour de la cathédrale, des dizaines de jeunes filles font taper leurs talons et froufrouter leur robe rouge, jaune, verte… C’est jour de remise des diplômes. Elles sont belles comme des soleils. Les longues chevelures brunes ondulent dans le dos. Les garçons, cheveux noirs gominés, se tiennent droit tant qu’ils peuvent pour grappiller les centimètres manquants.
On n’entend pas le flamenco, mais il pulse partout, dans la façon qu’on les gens de marcher, de parler fort, de regarder sans détour. Dans sa robe rouge à points blancs, Tiphaine jubile. Une jeune fille s’arrête près d’elle et, tac, tac, tactactac, c’est parti pour une petite leçon autour du pas de base.
Fred remercie la tempête, la météo et tous ses Saints (ou plutôt ses démons).
Oh que oui, mon chéri, on a bien fait de s’arrêter à Cadix !

Foot et tapas
Pendant trois jours, nous arpentons inlassablement les pavés de cette très belle ville, débarrassée (et ça, c’est vraiment génial) de la plupart de ses voitures. Mais inutile de s’exciter trop vite. Il fait une chaleur affreuse, très sèche, bien supérieure à tout ce que nous avons connu aux Antilles. Alors, on adopte le rythme andalous, sortant de plus en plus tard, nous couchant de plus en plus tard, nous levant de plus en plus tard.
Nos promenades nocturnes sont placées sous le signe du foot (on est en plein Euro2008 et l’Espagne est en finale !!!), et des tapas. Calamares a la plancha, pulpo, boquerones, tortillas de camarones, jamón, papas alinas… Les enfants raffolent de cette ronde de petits plats plein d’ail et d’huile d’olive que l’on mange des yeux, et dans lesquels on plonge à pleines mains. Et quand, en plus, tout cela se passe en terrasse et qu’il y a un écran télé permettant de crier Viva España à plein poumons, il n’y a franchement plus de raisons de se presser pour aller se coucher. Surtout ne pas rater le bar Pajaro pinto, plaza Tio de la Tiza. Tout y est succulent et l’ambiance inégalable.
Après avoir arpenté le marché aux poissons hallucinant, et avoir fait le plein de pêches, de prunes, de cerises à des prix imbattables, il nous faut nous résoudre à quitter la belle Cadiz. Au loin, les familles rentrent de la plage, sans se presser. Jamais. Finalement, tout le charme de cette ville a été de garder en son centre, ses « vrais gens » avec leur éventail, leur relax, leurs savates.
Merci mille fois à toi, Yvette, pour nous avoir offert cette délicieuse escale. Mais, il y a une fin à tout. Et cette fois, nous ne pouvons plus reculer. Il nous faut passer Gibraltar. Brrrrr…

España...

... nous voilà !

Cadix et ses ruelles fleuries,

ses patios...

...ses bodegas

... ses écoles de flamenco

...ses supporters

...ses passionarias du loto

... ses palais

...son bord de mer

... son ciel éblouissant

... son rythme tranquille

...son bouquet d'éventails

... et ses groupies !

Adieu la Belle

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