jeudi 15 novembre 2007

Santa Cuz de Tenerife : une drôle d’escale

Au début, ce devait être une escale. Sous-entendu une pause courte et expédiée avant de rejoindre d’autres îles canariennes disons plus humaines. Et puis, nous voilà plantés là depuis 6 jours, pris en sandwich entre un mur d’immeubles, une voie rapide et des alignements interminables de bagnoles attendant d’être enfournées dans les ferries à touche-touche de la gare maritime. J’allais oublié un autre mur : celui des poubelles où Fréd a trouvé toutes les cartes des Canaries plus un porte-savon qui fait la moitié de notre lavabo, Pablo une superbe attaché-case gris métallisé de première nécessité, nos copains de Morgane, une chaîne de 50 mètres, de superbes cartons pour préparer les décos de Noël, notre copain Jacques, une bouée de sauvetage… Bref, une marina de premier choix au top-ten des poubelles de riches.

N’importe quel navigateur rencontré au port a des problèmes de bateau. C’est une constante. Une sorte d’accréditation, voire d’honneur. Le voilier sans problème est lourdement suspect. Pour notre part, pas d’inquiétude de ce côté-là : vérin hydraulique du pilote automatique qui fuit, drosses de barre à changer, accroc dans la grand-voile à faire recoudre, annexe qui prend l’eau, sous-barbe à refaire(*)… Fréd a fait connaissance avec tous les Shipchandlers, les voiliers et les mécanos de Tenerife. Escale lourdement technique donc, mais qui se révèle bizarrement de plus en plus sympa car la pantallan (ponton) n°5 où nous avons pris demeure forme une sorte de communauté à forte dominante française (c’est fou le nombre de Français qui larguent les amarres en ce moment…). Les enfants courent sur le ponton, passent de bateau en bateau en s’invitant de préférence aux heures (longues et nombreuses) de l’apéro, font des courses à bord des chariots de Carrefour, slalomant entre les queues de voitures et les poubelles… Ronan et Ingrid, de Morgane, sont toujours là pour filer un coup de main. Hier, ils ont même amené nos enfants avec les leurs à la plage. Dans cette ambiance de village, on en oublierait presque le gigantesque fouillis de bitume et de bruit de Santa Cruz de Ténérife.

(*) Dans l’intervalle, le spi vient de se déchirer, le lazy-bag (sac de couchage de la grand voile) vient de craquer. Même le balai brosse a lâché et, comble du comble, Isa nous annonce par mail que le paquet qu’elle nous a envoyé va lui être retourné. Arhhhhh……. HEUREUSEMENT, il y a une bonne nouvelle : Pierrot vient de nous apprendre qu’il allait être papa pour la deuxième fois. Et ça, ça déchire pas mal aussi !

Les copains en renfort pour le grand ménage


Tiphaine et Pierre au balai brosse


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