jeudi 27 mars 2008

Les Grenadines, le flash turquoise


Au sud de la Martinique, les Grenadines, c’est un chapelet d’îles toute plus belles les unes que les autres. Nous avons passé des dizaines d’heures à lire le guide qui leur est consacré. Quand nous étions à Toulouse à remuer ciel et terre pour partir ; entre Gibraltar et Madère au milieu des seaux de vomi, au Cap-Vert, dans les bourrasques, au 2e, au 8e, au 10e au 14e jour de la traversée…., les photos ensorcelantes des Grenadines nous ont toujours suivis, et même précédés. C’est elles qui nous ont portés jusque là. Nous leur devons tant de rêve, et aussi peut-être tant de folie !
C’est donc avec émotion que nous entamons la descente de l’archipel avec un premier mouillage adorable à Petit Nevis, un îlot au sud de Bequia (prononcez Békoué), qui a longtemps été le repaire des baleiniers. Dans la broussaille, de très grandes marmites de fonte sont encore là, témoins des gigantesques dépeçages qui ont marqué le lieu.
Le lendemain 28 février, nous poursuivons notre route. Les enfants adorent ces petites navigations à la journée où une île succède à une autre et où le vent nous pousse comme sur des roulettes. Malheureusement, faute de temps, nous sautons beaucoup d’étapes pour aller directement à l’essentiel, le clou du spectacle : les Tobago Cays. Les Tobago Caisse (comme dit Corentin avec son redoutable accent anglais), ce sont quatre îlots désertiques, plats comme la main et bordés par deux grandes barrières de corail. Quand nous rentrons dans ce sanctuaire, malgré la trentaine de bateaux déjà présents, c’est le flash. Des eaux claires, nos yeux en boivent depuis quelques mois maintenant. Mais claire à ce point, jamais. C’est du plus pur que pur, du plus beau que beau. Il y a quelque chose de religieux, presque de mystique dans tant de transparence. De quoi l’homme peut-il douter ici ? De quoi peut-il avoir peur ? Que peut-il lui manquer ? Et puis, il y a ces petits îlots tout droit sortis de VSD. Des perles posées sur un plateau turquoise avec du sable si fin qu’on dirait de la farine. Au petit matin, nous débarquons sur Jamesby, l’un de ces paradis . Nous sommes seuls comme des Robinson. Alors, on court, on monte aux cocotiers, on plonge, on ressort, on se couche dans le sable chaud, on replonge.. On essaie du mieux qu’on peut d’embrasser tant de beauté. Car c’est une évidence : on est vraiment dans l’un des plus beaux endroits du monde. Et, ce qui se passe dans le monde du dessous est tout aussi éprouvant pour le cœur. Nous faisons nos premières plongées inoubliables, nos premiers snorkeling comme on dit maintenant parce qu’on est branché : un masque, des palmes et un tuba dans l’univers enchanteur du reef, la barrière de corail. Des poissons de toutes les couleurs défilent sous nos yeux, rentrent et sortent des tombants rocheux ou s’échappent des gorgones qui balancent langoureusement leurs feuilles. C’est plus qu’un aquarium : un vrai jardin sous-marin à deux ou trois mètres de la surface de l’eau.
Nous adorons cette escale d’autant plus qu’on nous avait annoncé quelques 200 bateaux au mouillage. Or, nous ne sommes « qu’une » trentaine, ce qui laisse beaucoup de place pour se pâmer. Mais c’est vrai que le vent souffle fort (les Alizés sont musclés cette année) et même nous, les accros-fondus du snorkeling on the reef, nous battons en retraite au bout de deux jours. Les yeux encore tout éblouis.


Escale à Petit Navis

A l'assaut des cocotiers

Jamesby Tobago Cays mars 2008

Bienvenue aux Tobago

Alors Fred, un petit snorkeling sur le reef...


Sur Baradal au soleil couchant


Mais où sont encore passées les pinces à linge...


Saline Island au sud de Cariacou


La fournée du jour


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Good for people to know.